7 Autant ce premier résultat avait été difficile à obtenir
Autant ce premier résultat avait été difficile à obtenir, autant les progrès sitôt après furent rapides. Je fais effort aujourd’hui pour me remémorer par quels chemins nous procédâmes ; il me semblait parfois que Gertrude avançât par bondscomme pour se moquer des méthodes. Je me souviens quej’insistai d’abord sur les qualités des objets plutôt que sur la variété de ceuxci : le chaud, le froid, le tiède, le doux, l’amer, lerude, le souple, le léger… puis les mouvements : écarter, rapprocher, lever, croiser, coucher, nouer, disperser, rassembler, etc. – – Et bientôt, abandonnant toute méthode, j’en vins à causer avecelle sans trop m’inquiéter si son esprit toujours me suivait ;mais lentement, l’invitant et la provoquant à me questionner àloisir. Certainement un travail se faisait en son esprit durant letemps que je l’abandonnais à ellemême ; car chaque fois que jela retrouvais, c’était avec une nouvelle surprise et je me sentaisséparé d’elle par une moindre épaisseur de nuit. C’est tout demême ainsi, me disaisje, que la tiédeur de l’air et l’insistance duprintemps triomphent peu à peu de l’hiver. Que de fois n’aijepas admiré la manière dont fond la neige : on dirait que le manteau s’use par en dessous, et son aspect reste le même. moncler moin cher
À chaquehiver Amélie y est prise et me déclare : la neige n’a toujours paschangé ; on la croit épaisse encore, quand déjà la voici qui cèdeet tout à coup, de place en place, laisse reparaître la vie. Craignant que Gertrude ne s’étiolât à demeurer auprès dufeu sans cesse, comme une vieille, j’avais commencé de la fairesortir. Mais elle ne consentait à se promener qu’à mon bras. Sasurprise et sa crainte d’abord, dès qu’elle avait quitté la maison,me laissèrent comprendre, avant qu’elle n’eût su me le dire,qu’elle ne s’était encore jamais hasardée au dehors. Dans lachaumière où je l’avais trouvée, personne ne s’était occupé d’elleautrement que pour lui donner à manger et l’aider à ne pointmourir, car je n’ose point dire : à vivre. Son univers obscur étaitborné par les murs mêmes de cette unique pièce qu’elle n’avaitjamais quittée ; à peine se hasardaitelle, les jours d’été, au borddu seuil, quand la porte restait ouverte sur le grand univers lumineux. Elle me raconta plus tard, qu’entendant le chant desoiseaux, elle l’imaginait alors un pur effet de la lumière, ainsique cette chaleur même qu’elle sentait caresser ses joues et sesmains, et que, sans du reste y réfléchir précisément, il lui paraissait tout naturel que l’air chaud se mit à chanter, de mêmeque l’eau se met à bouillir près du feu. moncler moin cher homme Le vrai c’est qu’elle nes’en était point inquiétée, qu’elle ne faisait attention à rien etvivait dans un engourdissement profond, jusqu’au jour où jecommençai de m’occuper d’elle. Je me souviens de son inépui – – sable ravissement lorsque je lui appris que ces petites voix émanaient de créatures vivantes, dont il semble que l’unique fonction soit de sentir et d’exprimer l’éparse joie de la nature. (C’estde ce jour qu’elle prit l’habitude de dire : Je suis joyeuse commeun oiseau.) Et pourtant l’idée que ces chants racontaient lasplendeur d’un spectacle qu’elle ne pouvait point contempleravait commencé par la rendre mélancolique. – Estce que vraiment, disaitelle, la terre est aussi belleque le racontent les oiseaux ? Pourquoi ne le diton pas davantage ? Pourquoi, vous, ne me le ditesvous pas ? Estce parcrainte de me peiner en songeant que je ne puis la voir ? Vousauriez tort. J’écoute si bien les oiseaux ; je crois que je comprends tout ce qu’ils disent. – Ceux qui peuvent y voir ne les entendent pas si bien quetoi, ma Gertrude, lui disje en espérant la consoler. moncler moin cher femme
– Pourquoi les autres animaux ne chantentils pas ? repritelle. Parfois ses questions me surprenaient et je demeurais uninstant perplexe, car elle me forçait de réfléchir à ce que jusqu’alors j’avais accepté sans m’en étonner. C’est ainsi que jeconsidérai, pour la première fois, que, plus l’animal est attachéde près à la terre et plus il est pesant, plus il est triste. C’est ceque je tâchai de lui faire comprendre ; et je lui parlai del’écureuil et de ses jeux. Elle me demanda alors si les oiseaux étaient les seuls animaux qui volaient. – Il y a aussi les papillons, lui disje. – Estce qu’ils chantent ? – – – Ils ont une autre façon de raconter leur joie, reprisje.https://monclerpascherfem.webeden.net
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